Mon amour pour la Chine
une soumission au concours de rédaction "Moi et la Chine"
2020-09-04 00:02
 

Je m'appelle Joseph NZEYIMANA et je suis le Directeur National de l'Institut Confucius de l'Université du Burundi qui a comme partenaire l'Université de Bohai en Province Liaoning. Mon destin avec la Chine a commencé quand j'étais encore  adolescent. A la fin de mes études secondaires, en raison de mes excellents résultats scolaires, j'ai obtenu une bourse du gouvernement chinois et j'ai fait mes études universitaires  en Constructions Hydrauliques à l'Université de Tianjin de 1982 à 1986. Pendant cette période , j'ai été témoin d'un esprit de travail très élevé du peuple Chinois pour bâtir leur propre pays et promouvoir le développement économique. A cette époque, la Chine n'avait pas d'autoroutes, pas de trains à grande vitesse, pas de voitures privées, pas d'ordinateurs pour rédiger les rapports, mais les gens étaient très enthousiastes sur le travail quotidien, et tout le monde a contribué aux «quatre modernisations» de la Chine.

Les professeurs chinois qui nous enseignaient à l'Université nous ont appris à aimer notre patrie et à utiliser les connaissances acquises au service de la patrie . C'est pour cela qu'après avoir obtenu mon diplôme d'Ingéniorat , je suis retourné au Burundi avec un grand engouement de travail pour servir la Nation. C'est ainsi que j'ai travaillé d'abord comme enseignant à l'école secondaire, puis comme ingénieur chargé des études de faisabilité des projets hydrauliques au Ministère du Développement Rural, Département de l'Hydraulique . C'est là où j'ai commencé à démontrer les connaissances et l'esprit de travail que j'avais acquis en Chine . C'est ainsi que j'ai   passé près de dix ans à enquêter sur les ressources en eau du Burundi avec d'autres collègues. Nous avons parcouru presque toutes les zones rurales en identifiant les sources et les petits cours d'eau pour en faire une banque de données . C'était la toute première fois que le pays a obtenu de précieuses informations hydrauliques de base. Le contenu de ces données est encore utilisée comme matériel de référence gouvernemental.

Dans les années 1990 , j'ai encore obtenu une bourse du gouvernement chinois pour poursuivre les études de Mastère dans le même domaine à l'Université de Tianjin, puis j'ai enchainé avec les études doctorales à l'Université de Hohai à Nanjing, sous la direction du professeur Cui Guangbai , dans le domaine d'Hydrologie et Ressources hydrauliques .

Le style académique rigoureux du Directeur de ma Thèse m'a incité à faire mes recherches inébranlablement. Afin de terminer ma thèse de doctorat avec une Mention élevée. En fait ma Thèse était centrée dans la recherche sur la mise en valeur des ressources hydroélectriques à petite échelle au Burundi. Et pour la réaliser , j'ai dû passer un an à construire une petite centrale hydroélectrique au Burundi pour collecter des données expérimentales sur des travaux d'aménagement hydroélectriques. C'est ce qui a rendu ma Thèse très appréciable par le Jury.

Après avoir obtenu mon doctorat avec succès, je suis rentré dans mon pays pour travailler en tant que professeur à la Faculté des Sciences Appliquées de l'Université du Burundi, transmettant aux étudiants qui étaient des aspirants ingénieurs, les connaissances sur les aménagements hydrauliques que j'avais apprises en Chine . . Un an plus tard, je suis devenu le doyen de la Faculté des Sciences Appliquées. En 2012, l'institut Confucius de l'Université du Burundi a été inauguré et j'ai été nommé Directeur National de cet Institut Confucius, poursuivant ainsi mon attachement pour la Chine.

Après avoir été Directeur National  de l'Institut Confucius, je me rends en Chine pour participer à la Conférence de l'Institut Confucius presque chaque année. Les changements rapides de la Chine m'étonnent d'une année à l'autre : Il existe de nombreux immeubles de « gratte-ciel » partout. Les autoroutes chinoises s'étendent dans toutes les directions, raccourcissant la distance de voyage entre les villes, rendant la logistique pratique et rapide, et les trains à grande vitesse facilitent et simplifient les déplacements. Internet en Chine est très puissant, avec le WiFi partout, les gens sont habitués aux achats en ligne et à la livraison express. Ces choses, qui n'étaient pas disponibles dans les années 80 du siècle dernier, semblent être entrées dans la vie des gens du jour au lendemain. Je sais que tout cela est basé sur la diligence, la sagesse et le travail acharné du peuple chinois. Ces qualités sont très dignes d'être apprises par les Burundais afin de pouvoir comprendre le secret du développement rapide de la Chine. L'Institut Confucius de l'Université du Burundi a joué un rôle de pont à cet égard, et mon travail est de rendre le pont reliant la Chine et le Burundi devenir plus large et plus stable.

Le Burundi est un pays agricole, et il y a de nombreuses années la Chine était aussi un grand pays agricole, nos deux pays présentent certaines similitudes. En 2013, le président chinois Xi Jinping a lancé l'initiative de construire conjointement «Une ceinture, une route», qui a offert de grandes opportunités au développement économique à l'Afrique. C'est dans ce cadre que de nombreuses entreprises chinoises au Burundi construisent des routes et des ponts, aident le Burundi à développer l'agriculture, plantent le riz à haut rendement, élèvent des poissons, etc., et l'équipe médicale chinoise se porte volontaire pour secourir la population burundaise et effectuer diverses opérations chirurgicales. Il y a huit ans que l'Institut Confucius a été créé et nous avons ouvert des cours de chinois dans 15 Lycées et 4 universités dans la capitale Bujumbura et dans la province de Gitega. L'Institut Confucius a ouvert des classes pour les fonctionnaires, ces fonctionnaires des Universités et des Lycées apprennent le chinois durant leurs temps libre . Actuellement il y a près de 6 000 étudiants à l'Institut Confucius. Ce que l'Institut Confucius apporte, ce n'est pas seulement la langue chinoise, mais aussi la culture chinoise et l'esprit diligent et progressiste du peuple chinois. "L'amitié entre les nations réside dans la proximité des peuples, et la proximité des peuples réside dans la communication des cœurs." La convocation du deuxième Forum de coopération internationale "Une ceinture, une route" montre que la Chine, en tant que grand pays responsable, promeut la construction conjointe de "Une ceinture, une route" dans le sens continuel d'un développement de haute qualité. L'initiative "Une ceinture, une route" incarne la sagesse philosophique chinoise, elle favorise non seulement le développement économique international, la construction d'infrastructures et d'autres projets de coopération, en obtenant des avantages mutuels et des résultats gagnant-gagnant, mais offre également des possibilités d'échange et de transmission entre la culture chinoise et d'autres cultures du monde. Je suis très heureux de voir ces initiatives et mesures, je suis également très heureux que les jeunes burundais aiment apprendre le chinois et aient un intérêt très profond pour la culture chinoise. Mon amour pour la chine sera transmis dans leur cœurs et dans les cœurs de leurs descendants.

 

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